Publié le 3 Novembre 2008
Il faut prendre le train vers huit heures du soir, en changer trois fois avant d'arriver le lendemain après-midi (cela donne une idée de la vitesse des trains aux banquettes en bois, d'un confort très rustique et des temps d'attente interminables, pour faire moins de quatre cents kilomètres), dans une petite gare. Mais ce n'est pas encore fini! Le village de nos rêves se cache dans les collines, à quelques kilomètres de la gare. C'est mon oncle qui vient nous chercher, et en fiacre, s'il vous plaît, comme des vrais seigneurs! Le fiacre ne sert que pour les grands jours, essentiellement pour des mariages et pour notre arrivée!
Ma mère prétend depuis toujours que l'air ne contient pas la même dose d'oxygène, une fois le Danube traversé, mais bien supérieure, et nous le ressentons effectivement ainsi. A mesure que nous nous approchons de la montée vers la maison des grands-parents, l'excitation augmente et je la ressens des décennies plus tard, intacte, tant elle m'envahit à chaque fois comme une onde bienfaitrice, une promesse de pur bonheur qui m'attend à coup sûr.
La maison se remplit aussitôt : les oncles, les tantes et les cousins accourent de toute part et une quinzaine de personnes se serrent dans la petite cuisine de ma grand-mère, dans un bruissement joyeux. On constate les changements survenus depuis l'an passé, les enfants grandis, un ou deux bébés de plus. Les vieux ne changent pas. Ils ont toujours la même allure, immuable. Ils le resteront ainsi pour l'éternité, dans ma mémoire...
Ma mère prétend depuis toujours que l'air ne contient pas la même dose d'oxygène, une fois le Danube traversé, mais bien supérieure, et nous le ressentons effectivement ainsi. A mesure que nous nous approchons de la montée vers la maison des grands-parents, l'excitation augmente et je la ressens des décennies plus tard, intacte, tant elle m'envahit à chaque fois comme une onde bienfaitrice, une promesse de pur bonheur qui m'attend à coup sûr.
La maison se remplit aussitôt : les oncles, les tantes et les cousins accourent de toute part et une quinzaine de personnes se serrent dans la petite cuisine de ma grand-mère, dans un bruissement joyeux. On constate les changements survenus depuis l'an passé, les enfants grandis, un ou deux bébés de plus. Les vieux ne changent pas. Ils ont toujours la même allure, immuable. Ils le resteront ainsi pour l'éternité, dans ma mémoire...
belle aquarelle!!!!
RépondreSupprimerFraîcheur étonnante des couleurs, sur un papier quelconque, il y a 52 ans!!!
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